Myrrhe, la conquête.

Publié le par Essentiel

La conquête de l’encens (Oliban) et de la myrrhe à travers les âges n’eut pour principal objectif que d’offrir aux Rois et Pharaons de l’Antiquité, pouvoir, puissance, richesse et spiritualité. De nombreux textes et testaments du passé sont tous d’accord pour confirmer que l’encens et la myrrhe étaient très fréquemment confondus, le terme encens ayant été abusivement utilisé pour caractériser toutes les substances végétales ayant la propriété de dégager une odeur lors de leur combustion.

 

Les voies terrestres et maritimes ouvertes à l’époque avaient certes pour dessein d’acheminer l’encens mais également avec lui, toutes les autres espèces végétales rares et mythiques que les voyageurs caravaniers pouvaient rencontrer et négocier sur leur passage.

Ce fut notamment le cas de la myrrhe ou Commiphora myrrha (famille des Burséracées) dont la renommée et la valeur furent à peine plus faibles que celles de l’encens. Il lui arriva même à l’époque romaine d’être vendue trois fois le prix du meilleur encens.

N’oublions pas de citer que la myrrhe fut, avec l’encens, l’un des trois cadeaux apportés par les Rois Mages à l’Enfant-Jésus. 

Symboliquement, si l’encens était réputé pour élever l’âme au Ciel, la myrrhe l’interpelle et la secourre. Dans les langues sémitiques, « morr ou murr » désignaient l’amertume, ce qui amena les sages à conclure que la myrrhe permettait aussi à l’homme de se surpasser. 

Présent en Somalie et plus particulièrement dans l’Hadramaout, dans le Yémen du Sud, et à Dhofar, dans la cité d’Oman, l’arbre à myrrhe possède tout comme l’encens des canaux sécréteurs à partir desquels s’écoule une résine en forme de larmes qui, au contact du soleil, durcit et brunit pour former de véritables plaquettes odorantes recueillies à même l’arbre ou récupérées au sol, pour être vendues, encore aujourd’hui, sur tous les marchés d’Arabie du Sud et de sa péninsule.

Traditionnellement, les oléorésines de myrrhe étaient très utilisées en fumigations pour dégager les voies respiratoires. De savants remèdes sous la forme d’onguents furent même concoctés pour apaiser et soigner des blessures. Les propriétés astringentes et antiseptiques firent enfin de la myrrhe une « potion divine » pour traiter aphtes, gingivites et autres affections buccales. Il va sans dire que ces propriétés peuvent également être mises à profit pour le traitement des peaux grasses à tendance acnéique. 

LA MYRRHE : propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes, amélioration de la micro circulation soins des peaux fragiles, traitements pour peaux grasses, soins anti-rides, b
aumes après-rasage…

Publié dans Résines et encens

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