Myrrhe, magie de la bible.

Publié le par Essentiel

Dans les langues sémitiques Ce mot mör ou mur dont dérive myrrhe désigne ce qui est amer. La myrrhe amère diffère de la myrrhe douce, celle-ci étant en réalité l’opoponax. La myrrhe est une gomme-oléo-résine extraite de plusieurs variétés de commiphoras, arbres à l'écorce grisâtre, poussant principalement le long des côtes de la mer Rouge. Exsudé de craquelures naturelles ou d'incisions artificielles. Ce liquide, au départ laiteux et blanc-jaune, durcit en larmes irrégulières de couleur rouge-brun lorsqu'il est exposé à l'air. La myrrhe, comme l'oliban, a toujours été consommée en grande quantité, tant dans l'élaboration des fumigations domestiques et religieuses que dans les huiles et onguents parfumés. Symboliquement, la myrrhe a souvent représenté le pôle féminin associé au mystère de la mort, à la nuit, s'opposant ainsi à l’oliban, solaire, diurne et actif. Substance centrale dans les procédés de momification, elle assure l’imputrescibilité du corps comme de l'âme.

Les Égyptiens l'importait du mythique pays de Pount, vraisemblablement la Somalie et le Soudan. Grâce à plusieurs vestiges de son temple funéraire de Deir el-Bahari, on sait que la reine Hatshepsout (1504-1483 av. J.C.) fit venir par bateau une trentaine d'arbres à encens et à myrrhe dans de grands paniers et tenta, sans grand succès, de les acclimater en Egypte. Des
inscriptions à Saqqara, premières références à cette volonté de maîtriser la production des divins aromates, remontent à la Xe dynastie, soit mille ans avant Hatshepsout, et concerne déjà une expédition similaire.

Pour son parfum, repute des plus merveilleux la myrrhe est la substance la plus citée dans les texte. Esther (2, 12) fut massée six mois avec de l’huile de baumier avant de « connaître » le roi Xerxès. Le Cantique des Cantiques ne cesse de chanter la suavité de son parfum (l, 13-; 3, 6-; 4, 6-14-; 5, 1-; 5, 5-; 5 , 13).

Douze siècles après l’Exode, le corps du Christ fut embaumé, selon un usage emprunté par les Juifs aux Égyptiens, avec un mélange à base de myrrhe. La même qu'enfant, dans la crèche, Jésus reçut des Rois mages, Le vin mêlé de myrrhe dont parle Marc (15, 23) évoque une pratique juive consistant à offrir au condamné une substance lénifiante susceptible d'alléger quelque Peu les affres du supplice.

L'odeur de la myrrhe est chaude, balsamique, aromatique et légèrement âcre, sa saveur est amère.



Les parfums de la bible

Publié dans Résines et encens

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article